Patrimoine naturel et agricole

Pointe de Caux

La pointe de Caux couvre l’essentiel de la Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole dont elle renforce la cohérence géographique et historique. 42 % de la Communauté urbaine sont occupés par des surfaces agricoles.

Plateau d'Octeville-sur-Mer, pointe de Caux
Plateau d'Octeville-sur-Mer, pointe de Caux © Philippe Bréard

Entre terre et mer

La pointe de Caux constitue l’extrémité ouest du pays de Caux. Le plateau crayeux est creusé de légères dépressions qui abritent une végétation parfois abondante, principalement des boisements. Il est entaillé par les vallées affluentes de la Seine et celles qui s’ouvrent vers la Manche. La pointe de Caux se distingue du pays de Caux par ses paysages où de multiples structures végétales indiquent autant d’implantations humaines diffuses dans la plaine agricole. À côté de hameaux et villages de taille modeste, on trouve des bourgs ruraux aux centres et au patrimoine bâti préservés, comme Gonneville-la-Mallet, Criquetot-l'Esneval ou Saint-Romain-de-Colbosc.

Historiquement agricole

Entre -120 et -50 avant notre ère, la pointe de Caux comptait environ 500 exploitations, soit 5 000 à 10 000 habitants.

Champs de blé et de lin de la pointe de Caux
Champs de blé et de lin de la pointe de Caux © Jacques Refuveille - Altivolus

Une implantation humaine très ancienne

Dès le 3e siècle avant notre ère, le développement des techniques agricoles renforce l’occupation du plateau cauchois, où l’habitat en enclos devient la règle. Le peuple des Calètes y cultive lin et céréales avec des machines agricoles comme la charrue sur roues. Les talus cauchois permettaient de cultiver les céréales dans des champs ouverts, de protéger du vent l’habitat, les vergers, les prairies, et de limiter l’écoulement pluvial. Leurs vestiges forment aujourd’hui des haies ou des bosquets. Le paysage actuel d’openfield perpétue la tradition d’espaces agricoles de monoculture et de prairies pour l’élevage. Attestés au 16e siècle, les clos-masures, modèle typique de fermes à talus plantés, forment des îlots habités qui ponctuent le paysage ouvert du pays de Caux.

« Une barrière d’herbage, un bout de sentier ouvrent une brèche dans l’un des fossés ; se découvre alors une vaste plaine barrée, de place en place, par des rangées d’arbres plantés au carré. Le regard se brise sur ces hautes murailles de verdure qui lui dérobent l’habitat. C’est l’arrière-belle saison de la fin août : un soleil humide baigne ce pays où il semble que l’homme se refuse. L’air est vif, je me sens étrangement libre. »

Bernard Alexandre, Le Horsain, vivre et survivre en pays de Caux, 1988

La pointe de Caux en images

Champs sur le plateau de la pointe de Caux
© Philippe Bréard
Plateau de Cauville-sur-Mer, pointe de Caux
© Jacques Refuveille - Altivolus
Champs et bétail de la pointe de Caux
© Droits réservés
Champs de blé de la pointe de Caux
© Philippe Bréard